Auszug aus einer in der Zeitung „Libération“ veröffentlichten Erklärung, in der sich Anwälten und Richter für die Wahl Emmanuel Macrons aussprachen, weil er für Rechtsstaat, Grundrechte und die Europäische Menschenrechtskonvention einstehe:
„(…) Cette campagne présidentielle a mis en lumière ce que beaucoup de commentateurs, de professionnels du droit et de démocrates signalent depuis plusieurs années déjà : une mise en cause de la fonction de la justice et un sentiment de défiance croissant vis-à-vis d’elle.
Quand l’un des candidats à l’élection présidentielle ose affirmer être victime d’une justice aux ordres d’un cabinet politique, quand une autre candidate ne daigne même pas se présenter aux convocations des juges, ils cherchent à accréditer l’idée selon laquelle la justice n’est plus rendue par et pour le peuple, mais contre lui. La justice est insultée par ceux qui pourtant prétendent à la fonction qui doit la protéger.
Dans ce moment charnière de la vie politique de notre pays, nous appelons à voter pour le seul candidat qui réaffirme les principes issus de la Révolution et de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen, qui s’émeut face aux doutes sur l’impartialité de la justice, qui n’instrumentalise pas politiquement les affaires de ses concurrents en respectant la présomption d’innocence, et, surtout, qui souhaite renforcer l’indépendance de l’autorité judiciaire pour qu’elle ne puisse plus être mise en cause. Emmanuel Macron souhaite faire adopter une révision constitutionnelle sur le Conseil supérieur de la magistrature, qui a notamment pour rôle d’assister le président de la République pour «garantir l’indépendance de l’autorité judiciaire» (article 64 de la Constitution). (…) Par ailleurs, il est tout aussi important pour nous qu’Emmanuel Macron ait prévu que l’interdiction faite au ministre de la Justice de donner des instructions dans les affaires individuelles, inscrite dans la loi depuis 2013, soit sanctuarisée et consolidée. Le candidat d’En marche propose ainsi des solutions concrètes, pour qu’à l’avenir les accusations sans preuve sur un défaut d’indépendance et d’impartialité des juges ne trouvent plus d’écho dans l’opinion.
Sortir de la Convention européenne des droits de l’homme serait renoncer pour l’avenir aux progrès que la Cour introduit dans notre droit. Ce serait entériner le fait que plus aucun juge français ne siègerait au sein de la Cour, qu’il n’y aurait plus aucun juge français pour porter la voix de notre tradition juridique, une tradition à laquelle certains se disent pourtant très attachés. Ce serait, sans le dire, commencer à ruiner l’ordre juridique européen et communautaire dans son entier, car il repose lui-même sur la garantie des droits et libertés tels que protégés par la convention européenne des droits de l’Homme.