Wichtig wäre, dass die Diskussion über die “Selbstbestimmungsinitiative” das Bewusstsein um den Wert der Mitgliedschaft unseres Landes im Europarat stärken würde. Der Einsatz für die Menschenrechte in Europa ist eine der Hauptaufgaben des Europarats. Hierfür haben seine Mitglieder die Europäische Menschenrechtskonvention (EMRK) abgeschlossen und ein gemeinsames – nicht “fremdes” – Gericht geschaffen: Den Europäische Gerichtshof für Menschenrechte (EGMR) in Strassburg.

Siehe hierzu: “Als der Nationalrat den Beitritt zum Europarat verlangte.”

Derzeit präsidiert eine Schweizerin die Parlamentarische Versammlung des Europarats: Die Genfer Ständerätin Liliane Maury-Pasquier. “Le Matin Dimanche” veröffentlichte am 30.9.2018 unter dem Titel “Je suis chez moi à Strasbourg, comme totes les Suissesses et les Suisses” ein Interview mit ihr (nur in der gedruckten Ausgabe).

Auszug aus dem Interview mit Liliane Maury-Pasquier:

“La Suisse fait partie du Conseil de l’Europe depuis cinquante-cinq ans. Mais on le connaît mal. À quoi sert-il?

Le Conseil de l’Europe a été fondé sur les cendres de la Seconde Guerre mondiale pour favoriser la paix. Il a trois activités principales: renforcer la démocratie, l’Etat de droit – tout ce qui évite l’arbitraire – et les droits humains de toutes les catégories de la population. Ce sont ces valeurs fondamentales qui ont permis de développer le continent européen ces septante dernières années. Mais le Conseil de l’Europe est mal connu parce qu’il est peu spectaculaire. Pourtant, nos débats sur les personnes réfugiées, l’accès à la santé ou la démocratie débouchent sur des échanges et des recommendations intéressants. Mais l’étape suivante, qui consiste à les faire passer dans les pays membres, souffre d’un manque de visibilité, aussi sans doute par manque de moyens.

Si la peine de mort n’existe plus en Europe, c’est grâce à Strasbourg?

Oui. C’était une des conditions posées à tous les pays qui souhaitent adhérer au Conseil de l’Europe et à la Convention européenne des droits de l’homme, qui consacre le droit à la vie. Il y a malheureusement une exception: la Biélorussie continue de pratiquer la peine de mort. Il y a eu des exécutions cette année encore. C’est le seul pays du continent qui n’en est pas membre.

Mais les Suisses, que doivent-ils au Conseil de l’Europe?

Les femmes d’Appenzell Rhodes-Intérieures lui doivent le droit de vote! C’est à la suite d’une décision de la Cour européenne des droits de l’homme que la législation suisse a été adaptée dans les cantons. Plus récemment, l’exemple le plus connu concerne les délais de prescription liés aux problèmes de l’amiante. Ceux-ci ont été changés après une décision de Strasbourg. La Suisse l’a fait, comme chaque fois, en toute autonomie.

L’UDC estime le contraire. Elle veut se défaire de ce qu’elle qualifie de ‘juges étrangers’. à Strasbourg, vous sentez-vous dans une institution étrangère?

Pas du tout! Je suis chez moi à Strasbourg, comme toutes les Suissesses et Suisses. Nous sommes une partie de la maison. C’est d’ailleurs intéressant de voir qu’à Strasbourg, nous avons autant de place que les autres. Ce n’est pas parce que jous sommes un petit pays que notre voix compte moins que celle d’autres membres. On retrouve dans les institutions du Conseil de l’Europe cette mème manière de partager les responsabilités qu’en Suisse. C’est pour cela que je m’y sens vraiment chez moi.

(…)

 

 

 

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